Entre rire et larme…"Battons-nous. Cherchons le beau, le vrai. Ayons enfin le courage des larmes. Et révérons la vie. Théodore Monod"

Archives de 24 août 2009

Des Boutons de Roses de par le Monde

L’excision est un crime contre l’Humanité

Les origines nébuleuses de la pratique de l’excision

L’excision a des justifications floues et diverses, variant selon les ethnies et les régions. De nombreuses légendes entourent cette pratique. Ainsi, l’on peut entendre que si lors de l’accouchement, la tête de l’enfant touche le clitoris, ce dernier meurt, ou encore que si un homme a des relations sexuelles avec une femme non excisée, celui-ci devient impuissant. Pour certains, les origines de l’excision proviennent d’une mauvaise interprétation du Coran en certaines langues régionales. En effet, dans ces langues, un même mot désigne circoncision et excision, et tandis que la circoncision est bien recommandée par le Coran, il n’y est fait aucune mention de l’excision. C’est de cette confusion que quelques extrémistes ont pu tirer parti pour justifier cette pratique.
Le CNLPE a ainsi organisé en 2005 une étude réunissant des experts du Coran afin de prouver que le Coran ne préconise pas les mutilations génitales fémini
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Ttrop souvent victime de l’excision. « On estime entre 55.000 et 65.000 les femmes et environ 159 000 fillettes mutilées ou menacées de l’être », a indiqué Valérie Létard,En FRANCE, mais elles sont 100 à 140 millions dans le monde entier.

Il semble que l’on connaisse  aujourd’hui avec précision l’origine géographique de l’excision. Elle serait apparue il y a près de trois mille ans en Egypte antique, où elle constituait une sorte de rituel de fertilité. On offrait à cette époque les parties excisées des femmes au Nil sacré. Pour autant nul ne parvient à déterminer qui a introduit cette pratique dans la région : les Egyptiens eux-mêmes ou des Ethiopiens installés en Egypte.

Cette abominable tradition semblerait reculer (?), et le 14 avril le gouvernement français a lancé une campagne de mobilisation contre ce fléau.
Au Mali, les femmes se mobilisent aussi, et le phénomène semble reculer en Egypte, comme au Sénégal. http://femmes.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/02/06/des-villages-maliens-disent-non-a-l-excision-reportage-photo.html

L’excision fut une pratique courante dans l’Europe du XIXe siècle et n’était pas considérée comme un acte barbare.

Un médecin, Pierre Foldes, a mis au point une technique consistant à ouvrir la cicatrice de l’excision et à remonter à la surface la partie interne du clitoris, longue d’une dizaine de centimètres. Aujourd’hui, le Dr Foldes a opéré gracieusement quelque 3 000 femmes en Afrique et en France, son pays de résidence. S’ajoutent à elles les nombreuses autres femmes qui ont en partie retrouvé leur intégrité physique grâce à des confrères français et africains formés par l’urologue. Le médecin travaille en collaboration avec le Gams, association consacrée à la lutte contre l’excision.

Sa technique est aujourd’hui récupérée par la secte des Raëliens, comme il l’explique à Jeune Afrique. Considéré comme une secte en France, ce groupe spirituel construit actuellement au Burkina Faso une « Clinique du Plaisir » afin d’opérer gratuitement les femmes excisées en s’inspirant de l’intervention du médecin.

« Ce n’est pas aux Raëliens de prendre une telle initiative. L’influence religieuse ou sectaire est néfaste, surtout sur le sujet des mutilations. Ce projet de clinique ne doit pas être soutenu, car les motivations ne sont pas claires et servent des objectifs qui ne sont pas la simple santé des femmes.

Une telle structure doit dans l’idéal reposer sur le système de santé officiel et respecter la pyramide de soins » déclare le médecin qui s’offusque que cette « clinique » utilise son nom comme référence, alors qu’il a en projet de créer en France un institut de la santé de la femme afin de former aux opérations visant à « réparer » l’excision ou encore les fistules vésico-vaginales. Cette structure semi-publique axée sur les violences faites aux femmes serait un centre de référence en la matière soutenu par les autorités françaises.

Pour Me Langevin (Au Québec, Me Louise Langevin, titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes) : « les atteintes au droit des femmes à l’égalité se cachent aussi dans les coutumes, les traditions et les cultures. Les mariages forcés, la polygamie, l’excision, l’impossibilité pour les femmes d’hériter, la violence tant à la sphère privée que publique portent atteinte au droit des femmes à l’égalité et ne peuvent être tolérés au nom des traditions. Donc, l’atteinte de l’égalité réelle pour les femmes permet de respecter leur dignité ».


Contrairement à ce qui pourrait ressortir des chiffres actuels, l’excision n’est pas qu’un phénomène africain, mais a fait partie intégrante de la médecine européenne du XIXe siècle à travers la personne du médecin Isaac Baker Brown.

Les jeunes filles sont les plus exposées, puisque ces mutilations sont essentiellement pratiquées entre l’enfance et l’âge de 15 ans. Les conséquences sur leur santé physique et mentale sont nombreuses, et néfastes: douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie, rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents.

Enfant en danger d’excision : composer le 119 est un devoir

Tous les départements français disposent d’un service d’accueil téléphonique gratuit et anonyme, le 119, pour signaler les enfants en danger. Toute personne qui constate une menace d’excision sur une mineure a pour obligation de le signaler.

L’excision est une mutilation sexuelle féminine à l’origine de souffrances physiques, psychologiques et de nombreux décès. Cette pratique mutilante est interdite en France avec obligation légale de signalement. Pourtant, 53 000 femmes et 15 .000 fillettes sont mutilées ou menacées de l’être sur le sol français.

En France, dans les années 80, la quasi totalité les petites filles de moins de 6 ans, qui venaient de pays à risque, étaient victimes de mutilations sexuelles.

Aujourd’hui, en Seine Saint-Denis par exemple, les PMI, les Protection Maternelles et Infantiles, ne voient plus une seule fillette excisée.

Le problème en réalité s’est déplacé. Certains parents contournent les PMI en envoyant leurs filles au pays vers l’âge de 10-12 ans, pour subir l’excision.

C’est le phénomène qu’a constaté Emmanuelle Piet, médecin départemental de la Protection Maternelle Infantile dans le 93.

Quelles sont les conséquences  sociales et humaines sur nos sociétés ?

TIKEN JAH FAKOLY « NON A L’EXCISION » envoyé par Tiken-Jah-Fakoly. – Regardez d’autres vidéos de musique.

Liens  –  m/article9145.html  –  http://www.afrik.co

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/actualite-presse/breves/presentation-campagne-communication-lutte-contre-mariages-forces-excision..html

http://www.katoucha-niane.com/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=21&Itemid=31

>> Le site de la CAMS, la Commission pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles>> Le site du GAMS, le Groupe femmes pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et autres pratiques affectant la santé des femmes et des enfants>> Le nouveau site mis en place par le Secrétariat d’Etat à la Solidarité Stop violence femmes>> La fiche d’information de l’UNICEF sur les mutilations génitales féminines

Ousmane Sembene a consacré un film au combat contre l’excision. « Moolaadé » a obtenu le Prix « Un Certain Regard » Cannes 2004